"Nous sommes absolument cernés, submergés par l'invisible. Nous nageons dedans. Nos émotions sont invisibles, les rayons du soleil sont invisibles, la musique est invisible, les ondes électromagnétiques sont invisibles, le temps est invisible, les maladies sont invisibles (seuls les symptômes sont visibles), les microbes sont invisibles, etc."
Visible et invisible se côtoient en permanence, pour autant nous choisissons de croire à certaines choses invisibles, mais pas à d'autres. "Sommes-nous plus convaincus de l'existence des microbes ou de l'électricité parce que c'est "scientifique" ? Rappelons que les premiers à avoir parlé d'ondes, de gravité, de bactéries invisibles, ou encore d'électricité ont simplement été pris pour des fous, voire menés au bûcher...
Pour les peuples premiers, l'invisible est aussi réel que l'électricité ou les microbes le sont pour nous. Il est étonnant de voir que le rejet ou l'acceptation d'une réalité plutôt que d'une autre est totalement culturel et subjectif. Pourtant, l'électricité existe, les microbes aussi. Mais les presciences ou les méridiens d'acupuncture aussi...
Et si, par exemple, nous n'avions simplement pas encore d'instruments techniques pour investiguer sérieusement cet invisible ? Et si, au lieu d'être en avance, "modernes" et "rationnels", nous étions au contraire en retard, enfermés dans nos dogmes et aveuglés par nos propres croyances sclérosées ?"
Pourquoi ne pas porter à certaines questions le même sérieux, cela ferait-il peur ?
C'est une question intéressante que soulève l'auteur Lionel Cruzille, dans son ouvrage "L'invisible et l'homme du XXIème siècle - vers un nouveau paradigme" aux éditions L'Alchimiste.
Parce que répondre à cette question pourrait nous permettre de construire de nouveaux paradigmes pour les sociétés humaines.
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