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#fantômes


"Même dans les contextes où l'existence des "fantômes" semble être la mieux établie, comme en Islande par exemple


" Il y a des morts dans les maison comme il y a des plateaux de fruits ! "

les apparitions n'en constituent pas moins des "évènements", qui définissent un avant et un après dans la vie des familles chez lesquelles un mort se manifeste.


L’évidence de leur existence atténue à peine le fracas de leur disparition : ils mettent les vivants en demeure de recomposer le monde - de reconsidérer la possibilité que certaines choses invisibles puissent exister, mais aussi de requalifier leur relation avec certains lieux et certaines personnes. Les témoins des apparitions ne cherchent pas tant une explication qu'une solution à la situation dans laquelle ils sont pris :


Faire partir le fauteur de troubles (comme à Bethnal Green) ; exorciser le revenant (comme dans l'Italie Médiévale) ; l'adopter (comme au Vietnam) ; cultiver sa mémoire (comme dans les îles Anglo-Normandes) ou l'éviter soigneusement comme dans l'Altaï). La croyance semble incontournable lorsque c'est de fantômes dont il est question."


Notre positionnement face à l'invisible dépendra toujours de nos croyances, et nous pouvons les choisir !


"Toujours est-il que l'apparition d'un "fantôme" oblige à passer à l'action, à faire quelque chose. Elle force les vivants qui assistent au retour des morts à recomposer leur quotidien et leurs relations."

L'apparition des "fantômes" est une épreuve : il y a un avant et un après la rencontre. [...] Mais les fantômes ne sont pas seulement des "revenants" : par leur présence même, ils ouvrent aussi des possibilités pour l'avenir. [...]


Prendre au sérieux les apparitions et les récits de ces rencontres, est avant tout une manière de considérer les diverses manières dont les vivants sont affectés par leurs morts."


Extrait de l'article "Les fantômes sont des choses qui arrivent" de la revue Terrain & science humaine.


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